Publié le 17 mai 2024

La perception que la banque « coupe » injustement 50 % de vos revenus locatifs est une vision passive qui coûte des milliers de dollars en capacité d’emprunt. La clé est de passer d’une posture de simple propriétaire à celle d’un gestionnaire stratégique qui documente et structure ses revenus de manière irréfutable.

  • Les revenus accessoires (stationnement, entreposage) correctement documentés peuvent ajouter des dizaines de milliers de dollars à votre qualification.
  • La valeur d’emprunt de votre immeuble est directement liée à ses revenus déclarés, et non à sa valeur marchande perçue ou au prix au pied carré.

Recommandation : Cessez de présenter uniquement vos baux. Construisez un dossier financier complet avec un « rent roll » détaillé, des preuves de dépôts et des contrats de services clairs pour forcer la main du prêteur et faire reconnaître la pleine valeur économique de votre actif.

Vous avez trouvé le plex parfait. Vos calculs sont clairs : les revenus locatifs couvrent amplement les dépenses. Pourtant, le verdict de la banque tombe, glacial et sans appel : « Nous ne pouvons considérer que 50 % de vos loyers pour la qualification ». Cette règle, souvent perçue comme arbitraire, anéantit votre projet et vous laisse avec un sentiment d’injustice. Vous vous demandez pourquoi votre rigueur de gestionnaire n’est pas reconnue à sa juste valeur.

La plupart des investisseurs s’arrêtent là, frustrés, blâmant le conservatisme des institutions financières. Ils tentent de revenir avec des lettres d’emploi, de réduire leurs dettes personnelles, mais ils ignorent la véritable source du problème. Le souci ne réside pas tant dans vos revenus salariaux que dans la manière dont les revenus de votre immeuble sont perçus : non pas comme un flux de trésorerie d’entreprise, mais comme une entrée d’argent personnelle, non garantie et risquée.

Mais si la véritable clé n’était pas de gagner plus, mais de prouver mieux ? Et si, au lieu de subir cette « coupe » de 50 %, vous pouviez transformer la perception du prêteur en présentant vos revenus locatifs non pas comme une simple somme de loyers, mais comme le chiffre d’affaires structuré d’un actif performant ? C’est l’angle que nous allons explorer. Il ne s’agit pas de trouver une banque plus « gentille », mais de maîtriser l’art de la qualification structurée pour que votre banquier n’ait d’autre choix que de reconnaître la pleine valeur économique de votre investissement.

Cet article va vous guider à travers les mécanismes précis utilisés par les prêteurs québécois. Nous allons décortiquer les stratégies pour optimiser chaque dollar de revenu, comprendre les critères d’évaluation qui comptent vraiment et, finalement, reprendre le contrôle de votre capacité d’emprunt.

Stationnement, internet et entreposage : comment ajouter 300 $/mois sans toucher au loyer ?

La première source de frustration pour un investisseur est de voir son potentiel de revenu ignoré. La solution la plus directe n’est pas de se battre contre la règle des 50 %, mais de l’utiliser à son avantage en augmentant les revenus bruts reconnus. Se concentrer uniquement sur le loyer résidentiel, c’est laisser de l’argent sur la table. La stratégie de la monétisation périphérique consiste à identifier et structurer des sources de revenus additionnels que la banque pourra difficilement ignorer si elles sont correctement documentées.

Des services comme une place de stationnement, un espace d’entreposage au sous-sol ou même un forfait internet inclus peuvent être facturés séparément. L’erreur commune est de les inclure de manière informelle dans le loyer principal. Pour que le prêteur les reconnaisse, ces revenus doivent être formalisés. Un revenu de 300 $ par mois issu de ces services représente 3 600 $ par an. Si la banque en reconnaît 50 %, cela ajoute 1 800 $ à vos revenus qualifiants. Selon les taux et les ratios d’amortissement, ce simple ajout peut augmenter votre capacité d’emprunt de 30 000 $ à 45 000 $. C’est la différence entre un projet accepté et un projet refusé.

La clé est la séparation. Le bail résidentiel, régi par le Tribunal administratif du logement (TAL), doit rester distinct des contrats de services. En créant un bail commercial pour le stationnement ou un contrat de service pour l’entreposage, vous générez des revenus d’affaires qui, une fois déclarés, deviennent une preuve irréfutable de la performance financière de votre actif.

Pourquoi des loyers trop bas plombent-ils votre valeur d’emprunt au refinancement ?

Un investisseur peut se réjouir d’avoir des locataires stables qui paient un loyer modeste depuis des années. C’est une erreur de perspective coûteuse. Au moment du refinancement, la banque n’évalue pas votre immeuble sur son potentiel, mais sur sa performance documentée. Des loyers significativement sous la valeur marchande transforment votre actif en un actif sous-optimisé aux yeux du prêteur. La banque utilise une métrique simple : le Multiplicateur de Revenu Brut (MRB), pour estimer la valeur de l’immeuble. La formule est brutale de simplicité : Revenus Bruts Annuels x MRB du quartier = Valeur économique.

Cette valeur économique, et non le prix que vous pourriez obtenir sur le marché, dicte le montant maximal du prêt. Un loyer trop bas réduit directement les revenus bruts, ce qui pulvérise la valeur sur laquelle la banque se base pour vous prêter de l’argent. Le manque à gagner n’est pas seulement mensuel ; il se chiffre en dizaines, voire centaines de milliers de dollars de capacité de refinancement perdue.

Évaluateur immobilier analysant la valeur d'un triplex avec documents et calculatrice

L’exemple d’un triplex à Villeray est frappant. Avec des loyers simplement 250 $ sous le marché par porte, la perte de revenus annuels de 9 000 $ se traduit par une diminution de la valeur économique de 90 000 $ et une perte de 67 500 $ en capacité de prêt. C’est un capital immobilisé, inaccessible, uniquement parce que les revenus déclarés ne reflètent pas la véritable performance potentielle de l’immeuble.

Ce tableau illustre comment un écart de loyer apparemment mineur a un impact démesuré sur votre levier financier au moment crucial du refinancement.

Impact des loyers sous le marché sur la valeur d’emprunt – Triplex Villeray
Scénario Revenus locatifs annuels MRB du quartier Valeur estimée Prêt maximal (75%)
Loyers actuels (250$ sous marché) 42 000 $ 10x 420 000 $ 315 000 $
Loyers au marché 51 000 $ 10x 510 000 $ 382 500 $
Différence 9 000 $ 90 000 $ 67 500 $

Revenus non déclarés : l’erreur qui vous coûtera votre prochain prêt hypothécaire

La tentation de percevoir une partie du loyer en argent comptant, « sous la table », pour réduire sa charge fiscale est l’une des erreurs les plus dommageables pour un investisseur immobilier. Ce qui semble être un gain à court terme se transforme en un sabotage de votre croissance à long terme. Pour un prêteur, un revenu qui n’apparaît pas sur vos déclarations fiscales n’existe tout simplement pas. Il est impossible de construire un argumentaire de qualification sur des revenus invisibles.

L’ère de la complaisance est révolue. Les prêteurs ont systématisé leurs vérifications. En effet, les formulaires T776 (fédéral) et TP-128 (Québec) sont exigés par 100 % des institutions financières québécoises pour prouver ces revenus. Sans ces documents, votre demande de prêt est immédiatement compromise. Tenter de dissimuler des revenus est un signal d’alarme majeur pour un analyste de crédit, indiquant un risque de gestion et un manque de transparence.

Cette logique s’applique aussi aux revenus locatifs issus de plateformes comme Airbnb. Bien qu’ils puissent être élevés, les prêteurs traditionnels les considèrent souvent comme volatiles et non garantis, préférant de loin la stabilité des baux à long terme. La qualification structurée exige une discipline sans faille : chaque dollar de revenu doit être traçable, bancarisé et déclaré. Comme le rappelle EB Conseil Fiscal, expert en la matière :

Il est crucial de conserver des documents détaillés et précis de toutes les dépenses déductibles liés à vos revenus locatifs, y compris les factures, reçus, contrats et relevés bancaires. Ces documents peuvent être requis en cas de vérification par Revenu Québec ou l’ARC.

– EB Conseil Fiscal, Guide des dépenses admissibles pour revenus de location

L’intégrité de vos déclarations n’est pas une simple obligation fiscale ; c’est le fondement de votre crédibilité et de votre capacité à obtenir du financement pour vos futurs projets.

Comment le calcul du RCD diffère-t-il entre une banque traditionnelle et la SCHL ?

Comprendre que toutes les institutions ne calculent pas le risque de la même manière est fondamental. Le Ratio de Couverture de la Dette (RCD), ou Debt Coverage Ratio (DCR), est un indicateur clé que les prêteurs utilisent pour s’assurer que les revenus nets de l’immeuble sont suffisants pour couvrir les paiements hypothécaires. Cependant, les exigences d’une banque traditionnelle et celles de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) diffèrent notablement, offrant des opportunités stratégiques à l’investisseur avisé.

Une banque traditionnelle est souvent plus conservatrice, exigeant un RCD plus élevé (typiquement 1,20 ou 1,30), ce qui signifie que les revenus nets doivent excéder les paiements de la dette de 20 % à 30 %. En contrepartie d’une mise de fonds plus importante (25-35 %), elle peut offrir plus de flexibilité sur certains aspects. La SCHL, en assurant le prêt, permet au prêteur de prendre plus de risques. Elle accepte un RCD plus bas (parfois jusqu’à 1,10) et permet une mise de fonds minimale plus faible (15-20 %). Cette différence peut rendre un projet viable avec la SCHL alors qu’il serait refusé par une banque seule.

Un autre point de divergence crucial est le traitement du chauffage payé par le propriétaire. Une banque le considère souvent comme une dépense pure, réduisant les revenus nets. La SCHL, dans certains cas, peut autoriser une majoration (un « add-back »), considérant que cette dépense pourrait être transférée au locataire, augmentant ainsi artificiellement le revenu net pour la qualification. Ces nuances sont essentielles et dépendent aussi du nombre de logements. En effet, selon la Banque Nationale, c’est l’une des plus grandes différences entre l’achat d’un immeuble de cinq logements et plus, et l’achat d’un immeuble de quatre logements et moins; à partir de 5 portes, on bascule dans une analyse commerciale avec des règles entièrement différentes.

Le tableau suivant synthétise les différences majeures pour un investisseur de multilogements de 2 à 4 unités.

Calcul RCD : Banque traditionnelle vs SCHL pour un quadruplex à Trois-Rivières
Critère Banque traditionnelle SCHL
Ratio de couverture de dette (RCD) requis 1,20 à 1,30 1,10 à 1,20
Revenus locatifs reconnus 70-80% 50-80% selon l’unité
Mise de fonds minimale 25-35% 15-20%
Considération du chauffage propriétaire Dépense complète Majoration possible (add-back)
Taux d’intérêt Plus élevé Plus bas (assuré)

Baux vs Dépôts bancaires : quelles preuves exige le prêteur si vos locataires paient mal ?

Un bail en bonne et due forme est la première preuve de revenu, mais sa valeur s’effrite si l’historique de paiement est chaotique. Face à un locataire qui paie en retard ou de manière irrégulière, le prêteur devient nerveux. Il ne veut pas financer un immeuble dont les flux de trésorerie sont incertains. Dans ce contexte, les relevés bancaires deviennent votre meilleur allié, mais seulement s’ils sont clairs et organisés. Un simple relevé montrant des dépôts sporadiques est insuffisant.

Pour contrer cette perception de risque, l’investisseur stratégique doit fournir une preuve irréfutable qui va au-delà du bail. C’est le rôle du « rent roll » professionnel. Ce document n’est pas une simple liste de loyers ; c’est un tableau de bord de la performance de vos locataires. Il doit détailler pour chaque unité : le nom du locataire, les termes du bail, le loyer mensuel, et surtout, un historique de paiement sur 12 mois, documentant chaque retard et sa résolution. Chaque entrée sur le rent roll doit être corroborée par une preuve de dépôt bancaire correspondante.

Mains organisant des documents financiers et relevés bancaires sur un bureau professionnel

Cette approche transforme une conversation subjective sur la « fiabilité » de vos locataires en une discussion objective basée sur des données. En présentant un rent roll qui montre un taux de collection de 98 %, même avec quelques retards, vous démontrez une gestion proactive et un contrôle de vos opérations. Vous ne subissez pas les problèmes, vous les gérez et les documentez. C’est ce niveau de professionnalisme qui rassure un analyste de crédit.

Plan d’action : Votre rent roll professionnel adapté au Québec

  1. Structure de base : Créez un tableau avec les colonnes : Unité, Nom du locataire, Date de début/fin du bail, Loyer mensuel, et un historique de paiement sur 12 mois (une colonne par mois).
  2. Documentation des incidents : Documentez chaque retard avec la date, le motif (si connu) et la date de résolution. La transparence est plus rassurante que l’omission.
  3. Traçabilité des paiements : Incluez une colonne « Mode de paiement » (Virement Interac, chèque, etc.) pour chaque transaction.
  4. Corroboration bancaire : Annexez les relevés bancaires en surlignant les dépôts correspondants à chaque loyer perçu, avec des références claires.
  5. Indicateur de performance : Calculez et affichez le taux de collection mensuel et annuel (pourcentage des loyers effectivement perçus sur le total dû).

Comment les revenus d’un Plex sont-ils comptabilisés pour booster votre qualification ?

Au cœur du calcul de qualification se trouve une question fondamentale : comment la banque intègre-t-elle les revenus de votre plex à vos revenus personnels ? Il existe principalement deux méthodes, et comprendre leur différence est crucial pour optimiser votre dossier. Le choix de la méthode n’est pas anodin et peut radicalement changer votre capacité d’emprunt.

La première méthode est l’approche par compensation (« offset »). La banque prend un pourcentage des revenus locatifs (généralement 70-80 %) et l’utilise pour réduire virtuellement les dépenses de l’immeuble (hypothèque, taxes, assurances). Si les revenus compensent entièrement les dépenses, l’immeuble est considéré « autonome » et ne pèse pas sur vos ratios d’endettement personnels. C’est souvent la méthode la plus avantageuse pour les investisseurs dont le salaire est modeste par rapport aux revenus de l’immeuble.

La seconde méthode est l’ajout au revenu. Ici, la banque ajoute un pourcentage des revenus locatifs (souvent un plus conservateur 50 %) directement à votre salaire annuel. Par exemple, avec 30 000 $ de loyers annuels, 15 000 $ seraient ajoutés à votre revenu brut. Cette méthode peut être bénéfique si vous avez un salaire élevé et de faibles dettes personnelles. Selon les prêteurs, 70 % de ces revenus sont retenus dans le calcul, mais ce pourcentage peut varier. L’enjeu est de travailler avec un courtier ou un banquier qui peut simuler les deux scénarios. Pour un triplex générant 2 400 $/mois de loyers, la méthode offset est souvent supérieure pour un emprunteur avec un salaire moyen, car elle neutralise l’impact des dettes de l’immeuble plutôt que de simplement gonfler un revenu déjà lourdement taxé.

Le choix n’appartient pas toujours à l’emprunteur ; il dépend des politiques internes du prêteur. Cependant, un dossier bien préparé, démontrant des revenus stables et bien documentés, vous donne le pouvoir de négocier ou de vous tourner vers une institution dont la méthode de calcul favorise votre profil spécifique. C’est le summum de la qualification structurée.

Pourquoi le MRB de votre quartier est-il plus fiable que le prix au pied carré ?

Dans l’immobilier résidentiel standard, le prix au pied carré est roi. Pour un investisseur en multilogements, cet indicateur est au mieux secondaire, au pire trompeur. La banque ne finance pas des murs et un toit ; elle finance un flux de revenus. Par conséquent, sa méthode d’évaluation privilégie la performance économique de l’actif, et l’outil pour cela est le Multiplicateur de Revenu Brut (MRB).

Le MRB est un ratio simple : il indique combien de fois les revenus locatifs bruts annuels d’un immeuble sont contenus dans son prix de vente. Un immeuble générant 50 000 $ de revenus et se vendant 600 000 $ a un MRB de 12. Cet indicateur est spécifique à un quartier et à un type de propriété. Il reflète ce que le marché est prêt à payer pour chaque dollar de revenu généré dans une zone donnée. Pour un prêteur, le MRB d’un quartier est un baromètre de la réalité économique locale, bien plus fiable qu’une surface habitable qui ne dit rien sur la rentabilité.

Comparer deux triplex de même taille mais avec des revenus différents illustre ce point. L’un, avec des loyers optimisés, peut valoir 100 000 $ de plus aux yeux de la banque que son voisin aux loyers stagnants, même si leur superficie est identique. L’évaluateur de la banque se basera sur les MRB comparables du secteur pour déterminer la valeur économique de votre immeuble, qui sera le plafond de votre financement. Ignorer le MRB de votre secteur d’investissement, c’est naviguer à l’aveugle.

Voici un aperçu des MRB moyens dans certains quartiers d’investissement populaires au Québec, montrant les variations et tendances locales.

MRB moyens par quartier d’investissement au Québec 2024
Quartier MRB Moyen Fourchette Tendance
Hochelaga-Maisonneuve (Montréal) 12x 10-14x Stable
Verdun (Montréal) 13x 11-15x Hausse
Limoilou (Québec) 11x 9-13x Stable
Saint-Roch (Québec) 12x 10-14x Hausse

À retenir

  • Votre capacité d’emprunt dépend moins de votre salaire que de votre capacité à prouver et structurer les revenus de vos immeubles.
  • Chaque dollar de revenu non déclaré ou sous-évalué se traduit par une perte de 10 à 15 dollars en capacité de financement.
  • La documentation (rent roll, contrats de service, déclarations fiscales) n’est pas de la paperasse, c’est l’arme principale de votre négociation avec la banque.

Comment augmenter votre capacité d’emprunt de 50 000 $ sans gagner plus ?

Au terme de ce parcours, la conclusion est claire : augmenter sa capacité d’emprunt n’est pas une question de chance, mais de stratégie. Il est tout à fait possible de débloquer des dizaines de milliers de dollars de financement supplémentaire sans une augmentation de salaire. La clé est de déplacer le focus de vos revenus personnels vers l’optimisation financière de votre parc immobilier et de votre bilan personnel.

La première action, et la plus rapide, est de réduire vos dettes personnelles à coût élevé. Les paiements mensuels pour des prêts auto, des cartes de crédit ou des marges personnelles amputent lourdement vos ratios d’endettement. Rembourser un prêt auto de 600 $/mois peut libérer jusqu’à 100 000 $ de capacité d’emprunt supplémentaire, car cela impacte directement votre ratio d’amortissement total de la dette (ATD). Consolider ces dettes est un geste puissant.

Simultanément, appliquez les principes que nous avons vus : structurez et documentez vos revenus accessoires, assurez-vous que vos loyers reflètent la valeur du marché et préparez un dossier de financement impeccable avec un rent roll professionnel. Chaque élément renforce la perception de l’institution financière : vous n’êtes plus un simple particulier avec un revenu d’appoint, mais un opérateur immobilier sérieux dont l’actif est une entreprise rentable et bien gérée. C’est cette posture qui force la reconnaissance de 70%, 80%, voire plus, de vos revenus locatifs.

L’étape suivante consiste à mettre en pratique cette approche structurée. Évaluez dès maintenant votre situation avec un expert en financement multirésidentiel qui saura présenter votre dossier sous son meilleur jour et choisir le partenaire financier dont les politiques de calcul maximiseront votre potentiel.

Rédigé par Marc-André Tremblay, Courtier hypothécaire agréé avec 15 ans d'expérience, spécialisé en financement créatif et dossiers complexes. Ancien directeur de comptes majeurs dans une grande institution financière québécoise, il maîtrise les rouages de la SCHL et les stratégies d'investissement multilogement.