Publié le 12 mars 2024

Contrairement à la croyance populaire, la copropriété indivise n’est pas une option au rabais, mais un arbitrage financier stratégique où la mise de fonds obligatoire de 20% « achète » un rabais substantiel sur le prix de la propriété à Montréal.

  • Les contraintes (financement exclusif, solidarité fiscale, interdiction de location) ne sont pas des fatalités mais des risques calculés, maîtrisables via une convention d’indivision blindée.
  • L’absence d’assurance SCHL et l’hypothèque unique sont des mécanismes qui rassurent la banque sur la stabilité du groupe d’emprunteurs, justifiant ainsi le financement.

Recommandation : Analysez la convention d’indivision non pas comme un catalogue de restrictions, mais comme votre principal outil d’ingénierie contractuelle pour sécuriser l’investissement et maximiser votre rapport qualité/prix.

Le marché immobilier montréalais est un véritable casse-tête pour l’acheteur. Les prix grimpent, et trouver la perle rare qui ne vide pas entièrement son compte en banque relève de l’exploit. Face à ce mur, une option immobilière souvent redoutée, voire méprisée, refait surface : la copropriété indivise. Pour beaucoup, elle évoque immédiatement des contraintes insurmontables : une mise de fonds de 20% minimum, un choix de banque imposé, et une responsabilité partagée qui peut faire peur. La plupart des conseils se concentrent sur ces inconvénients, présentant l’indivise comme un choix par défaut pour ceux qui n’ont pas les moyens d’accéder à la copropriété « divise » classique.

Mais si cette vision était fondamentalement erronée ? Et si ces contraintes, loin d’être des faiblesses, étaient en réalité les piliers d’un arbitrage stratégique extrêmement judicieux pour l’acheteur averti ? Cet article propose de renverser la perspective. Nous n’allons pas simplement lister les « pour » et les « contre ». Nous allons décortiquer comment chaque restriction de l’indivision est, en fait, la contrepartie logique et gérable d’un avantage financier majeur : un prix d’acquisition significativement plus bas. Pour l’acheteur disposant de la mise de fonds nécessaire, l’indivision n’est plus une contrainte subie, mais un levier d’investissement puissant, à condition de maîtriser ses règles.

Cet article vous guidera à travers les mécanismes clés de l’indivision, non pas comme des problèmes, mais comme des variables d’un calcul financier. Nous analyserons en profondeur le financement, la gestion des responsabilités collectives et les stratégies de rentabilisation pour vous permettre de déterminer si cet arbitrage est le bon pour votre projet immobilier à Montréal.

Copropriété divise ou indivise : pourquoi la différence change votre mise de fonds de 15% ?

Pour comprendre l’attrait de l’indivision, il faut d’abord saisir sa différence fondamentale avec la copropriété divise, notamment sur la question du financement. En copropriété divise, chaque unité (condo) a son propre numéro de lot, son propre compte de taxes et son propre prêt hypothécaire. Cette individualisation permet aux acheteurs de bénéficier de l’assurance prêt hypothécaire de la SCHL (Société canadienne d’hypothèques et de logement). Cette assurance permet aux banques de prêter de l’argent avec une mise de fonds aussi basse que 5% pour les propriétés de moins de 500 000 $.

À l’inverse, la copropriété indivise considère l’immeuble comme une seule et unique entité. Vous n’achetez pas un appartement, mais une part (quote-part) de l’ensemble de l’immeuble. La SCHL confirme que ce type de montage, comme un triplex appartenant à plusieurs propriétaires occupant chacun un logement, n’est pas admissible au financement assuré. Cette exclusion est la raison directe pour laquelle les banques exigent une mise de fonds minimale de 20%. Sans l’assurance de la SCHL pour les protéger en cas de défaut, les prêteurs se couvrent en exigeant un engagement financier beaucoup plus important de la part des acheteurs.

Cette différence de 15% de mise de fonds est le premier pilier de l’arbitrage stratégique. Elle agit comme un filtre, écartant une grande partie des acheteurs et réduisant ainsi la demande pour ces propriétés, ce qui se répercute directement sur leur prix de vente, souvent inférieur de 10% à 20% à celui d’un bien divise équivalent. Le tableau suivant illustre clairement cet écart fondamental.

Cette structure financière, bien que plus exigeante en liquidités initiales, est analysée en détail dans une comparaison de la Banque Nationale du Canada.

Comparaison des mises de fonds : divise vs indivise
Type de copropriété Mise de fonds minimale Assurance SCHL requise Prime d’assurance
Copropriété divise 5% (moins de 500 000) Oui si moins de 20% Jusqu’à 4% du prêt
Copropriété indivise 20% obligatoire Non admissible Aucune
Différence de liquidités 15% du prix d’achat Variable

Mise de fonds de 5% vs 20% : quel impact réel sur votre pouvoir d’achat maximal ?

La barrière des 20% de mise de fonds n’est pas qu’un simple chiffre ; elle a des conséquences concrètes et massives sur le marché. D’une part, elle augmente considérablement le temps nécessaire pour accumuler le capital de départ. Une analyse publiée dans Le Devoir met en lumière cette réalité : à Montréal, il faudrait en moyenne 51 mois d’épargne pour une mise de fonds en indivise, contre 32 mois pour une copropriété divise. Cet effort d’épargne prolongé décourage de nombreux acheteurs potentiels et crée un bassin d’acquéreurs plus restreint et souvent plus mature financièrement.

D’autre part, et c’est là que l’arbitrage devient intéressant, cette exigence de 20% ne réduit pas nécessairement votre pouvoir d’achat, elle le réoriente. Prenons un exemple simple. Avec 50 000 $ de mise de fonds, vous pourriez théoriquement viser un condo divise de 1 000 000 $ (5%), mais vous devriez payer une prime d’assurance SCHL considérable. Pour un condo indivis, ces mêmes 50 000 $ ne vous permettraient d’acheter qu’une propriété de 250 000 $ (20%). Le calcul semble défavorable à première vue.

Cependant, l’acheteur ciblé par l’indivise est celui qui dispose déjà d’une mise de fonds conséquente, disons 100 000 $. Pour un condo divise, il pourrait acheter un bien de 500 000 $ sans payer de prime SCHL. Mais pour le même montant, il peut aussi acquérir un condo indivis au même prix, qui, en raison de la décote du marché, sera probablement plus grand, mieux situé ou de meilleure qualité qu’un divise à 500 000 $. La mise de fonds de 20% agit donc comme une clé d’accès à un meilleur rapport qualité/prix. Vous n’achetez pas « plus cher », vous achetez « mieux » pour le même budget total, car vous vous positionnez sur un segment de marché moins concurrentiel.

Financement exclusif : pourquoi êtes-vous marié à la banque de l’immeuble en indivision ?

La deuxième contrainte majeure de l’indivision est le financement. Oubliez le magasinage de taux hypothécaires. Dans une copropriété indivise, tous les propriétaires partagent un seul et même prêt hypothécaire. Par conséquent, tous les indivisaires doivent faire affaire avec la même institution financière. Au Québec, seules deux institutions se sont spécialisées dans ce créneau avec des produits adaptés : Desjardins et la Banque Nationale (BNC). Ces dernières offrent des prêts dits « à responsabilité limitée », aussi appelés hypothèques croisées.

Cette structure signifie que bien qu’il n’y ait qu’un seul acte d’hypothèque sur l’immeuble, chaque copropriétaire n’est responsable que de sa propre part du prêt. Si votre voisin fait défaut, la banque ne peut pas se retourner contre vous pour sa dette. Cependant, pour que ce montage fonctionne, la banque impose ses conditions. Selon une enquête de Radio-Canada, le prêteur exigera que tous les copropriétaires signent avec lui et demandera une convention d’indivision rigoureuse. C’est ce qui explique pourquoi la mise de fonds exigée est systématiquement de 20%, car elle garantit à la banque un niveau de risque acceptable pour l’ensemble du groupe.

Ce « mariage » avec une seule banque est souvent perçu comme une perte de liberté. En réalité, c’est un mécanisme de stabilisation. Avoir une seule institution financière qui connaît l’historique de l’immeuble et de ses propriétaires simplifie la gestion et assure une cohérence. Pour la banque, analyser un « dossier de groupe » solide est plus rassurant que de gérer une multitude de petits prêts hétérogènes. Votre incapacité à négocier votre taux est donc la contrepartie d’une structure qui rend le financement de ce type de bien tout simplement possible. C’est un compromis nécessaire qui ancre la stabilité financière de l’ensemble de la copropriété.

La convention d’indivision : comment gérer l’usage exclusif dans un bien détenu collectivement ?

Si la mise de fonds de 20% est le ticket d’entrée et le financement exclusif le cadre, la convention d’indivision est le véritable moteur de l’opération. Ce document notarié est bien plus qu’un simple règlement ; c’est le contrat social qui va régir la vie de l’immeuble. C’est ici que l’acheteur averti transforme les risques potentiels en variables maîtrisées. Une convention solide est la clé pour que l’arbitrage financier de l’indivision soit un succès.

Le rôle principal de la convention est de définir clairement les droits et obligations de chacun. Elle doit notamment :

  • Attribuer à chaque copropriétaire la jouissance exclusive d’une partie privative (votre appartement) et l’usage des parties communes.
  • Définir les quotes-parts de chacun dans l’immeuble, qui serviront de base au calcul des charges, des taxes et des droits de vote.
  • Établir des règles pour la gestion quotidienne, les travaux, et la prise de décision.

La convention est aussi votre principale police d’assurance contre les imprévus. Elle doit inclure un droit de préemption, qui oblige un vendeur à offrir sa part aux autres copropriétaires avant de la vendre à un tiers. C’est une protection contre l’arrivée d’un acheteur non désiré. Elle doit également prévoir une « clause de sortie » (souvent de type « shotgun »), qui définit une procédure claire si un indivisaire souhaite quitter la copropriété, évitant ainsi les blocages. Une bonne convention, c’est l’art de l’ingénierie contractuelle au service de la cohabitation.

Réunion professionnelle entre notaire et copropriétaires autour d'une table en bois

Comme le montre cette scène, la rédaction de ce document est un acte collaboratif et fondamental, orchestré par un notaire. C’est l’étape où vous définissez les règles du jeu pour les années à venir, transformant un bien détenu collectivement en un ensemble de droits privatifs clairement délimités et protégés.

Solidarité des taxes : si votre voisin ne paie pas ses taxes, pourquoi la ville peut-elle saisir votre part ?

Voici la contrainte qui effraie le plus : la responsabilité solidaire face aux taxes municipales et scolaires. Contrairement à la copropriété divise où chaque propriétaire reçoit son propre compte, l’indivision reçoit une seule et unique facture pour l’ensemble de l’immeuble. Juridiquement, cela signifie que tous les copropriétaires sont « solidairement responsables » de son paiement. Si l’un des indivisaires ne paie pas sa part, la ville ne s’embarrassera pas de détails : elle peut exiger le paiement du solde aux autres propriétaires, et en dernier recours, entamer des procédures pour vendre l’immeuble aux enchères pour récupérer sa créance.

Cette perspective a de quoi glacer le sang. Cependant, encore une fois, il s’agit d’un **risque calculé et parfaitement maîtrisable**. La citation suivante de la Chambre des notaires du Québec est sans équivoque sur le principe, mais c’est la convention d’indivision qui en fournit le remède.

Les copropriétaires indivis sont notamment tenus solidairement au paiement des taxes. Cela signifie que si l’un d’eux ne paie pas sa part, les autres devront la couvrir selon les modalités prévues par la loi ou au contrat de copropriété indivise.

– Chambre des notaires du Québec, Achat et vente (copropriété indivise)

Une convention d’indivision bien rédigée anticipe ce risque en instaurant des mécanismes de protection robustes. Typiquement, elle oblige chaque copropriétaire à verser sa part des taxes sur un compte commun géré par un administrateur désigné. Elle prévoit également la constitution d’un fonds d’opérations courantes et d’un fonds de prévoyance, alimentés par des contributions obligatoires. En cas de défaut d’un copropriétaire, ce fonds peut être utilisé pour couvrir immédiatement la dépense et éviter tout retard de paiement à la ville. La convention définira ensuite une procédure de recouvrement contre le copropriétaire défaillant, incluant des pénalités et, en dernier recours, le forçant à vendre sa part. La solidarité fiscale n’est donc pas une épée de Damoclès, mais un puissant incitatif à la bonne gestion collective.

Interdiction de location : pourquoi est-il presque impossible de louer un condo indivis (droit de reprise) ?

Pour un investisseur, la capacité de louer son bien est souvent un critère essentiel. Or, en matière de copropriété indivise, la location est une quasi-impossibilité, et ce, pour une raison légale très précise ancrée dans le Code civil du Québec. Le problème ne vient pas tant de la copropriété elle-même que du droit du logement. En effet, la loi protège le droit d’un locataire au maintien dans les lieux. Un propriétaire ne peut reprendre un logement que pour s’y loger lui-même, ou y loger ses ascendants ou descendants.

Le bât blesse lorsque cette règle croise la structure de l’indivision. Le Tribunal administratif du logement (TAL) a une interprétation stricte : pour qu’un propriétaire indivis puisse exercer son droit de reprise sur un logement, il doit être le conjoint de l’autre (ou des autres) indivisaire(s). Dans un immeuble détenu par trois amis, par exemple, aucun d’entre eux ne peut reprendre un logement loué. Comme la reprise est impossible, la location devient un piège : vous ne pourriez jamais récupérer votre propre appartement si vous en aviez besoin. Par conséquent, comme le souligne CondoLegal, la grande majorité des conventions d’indivision interdisent purement et simplement la location pour éviter ce casse-tête juridique.

Cette contrainte transforme l’achat en indivis en un investissement destiné quasi exclusivement à l’occupation. L’actif devient beaucoup moins liquide qu’un condo divise, car il ne peut pas être facilement converti en source de revenus locatifs. Cette non-liquidité est un facteur de risque pour l’acheteur, et sur le marché, le risque se paie. C’est l’une des raisons fondamentales qui justifient la décote de prix d’un bien indivis. Vous « payez » l’impossibilité de louer par un prix d’achat plus faible. C’est un arbitrage clair : vous échangez la flexibilité d’un investissement locatif contre un capital initial plus bas pour un bien de qualité supérieure que vous habiterez.

Transformation indivise vers divise : est-ce un projet rentable ou un cauchemar administratif ?

Si l’achat en indivis est un arbitrage stratégique, la conversion en copropriété divise est souvent perçue comme la stratégie de sortie ultime, le « jackpot ». L’idée est simple : acheter un immeuble à bas prix en indivis, puis le convertir en condos divises pour cristalliser une plus-value significative, chaque unité pouvant alors être vendue séparément à sa pleine valeur marchande. Sur papier, le potentiel de rentabilité est énorme. Dans la réalité, le chemin est un parcours du combattant administratif, particulièrement à Montréal.

La première étape consiste à obtenir l’accord unanime de tous les copropriétaires. Ensuite, le processus, encadré par la loi, est lourd et coûteux. Il implique de faire appel à un arpenteur-géomètre pour préparer un plan cadastral, à un notaire pour rédiger une déclaration de copropriété complexe, et surtout, d’obtenir les autorisations nécessaires.

Vue macro détaillée de plans architecturaux avec compas et règle d'arpenteur

Le principal obstacle est réglementaire. La plupart des grandes villes, et Montréal en tête, ont mis en place des moratoires pour freiner la conversion d’immeubles locatifs en condos, afin de protéger le parc locatif. Une demande de conversion doit être soumise à la municipalité et, si l’immeuble a abrité des locataires au cours des 10 dernières années, une autorisation du Tribunal administratif du logement (TAL) est requise. Obtenir ces autorisations à Montréal est devenu extrêmement difficile, voire impossible dans de nombreux arrondissements, sauf dérogations spécifiques. Ce projet, bien que rentable, est donc à haut risque et ne doit pas être la seule motivation de votre achat. Il doit être considéré comme un bonus potentiel, et non comme le plan A.

Plan d’action : Étapes clés pour la conversion indivise vers divise au Québec

  1. Obtenir l’autorisation de la municipalité (attention : conversion interdite à Montréal sauf dérogation)
  2. Déposer une demande au Tribunal administratif du logement si l’immeuble a eu des locataires dans les 10 dernières années
  3. Faire préparer un plan cadastral par un arpenteur-géomètre pour diviser l’immeuble en lots distincts
  4. Rédiger et signer la déclaration de copropriété avec tous les copropriétaires devant notaire
  5. Publier la déclaration au registre foncier dans un délai d’un an après l’autorisation du TAL

À retenir

  • L’indivision est un arbitrage stratégique : la mise de fonds de 20% et les contraintes sont la contrepartie d’un prix d’achat plus bas.
  • La convention d’indivision est votre outil principal pour maîtriser les risques liés à la responsabilité collective et à la gestion.
  • La rentabilité de l’indivision repose sur un meilleur rapport qualité/prix à l’achat, et non sur un potentiel locatif ou une conversion facile en divise, surtout à Montréal.

Comment monter un plan de financement qui séduira la banque à coup sûr ?

Vous avez compris l’arbitrage, analysé les risques et décidé que l’indivision est le bon choix pour vous. L’étape finale est de convaincre l’une des deux banques spécialisées, Desjardins ou la BNC, de la solidité de votre projet collectif. Contrairement à un achat classique où votre dossier personnel est le seul élément scruté, ici, la banque évalue la force du groupe. Votre objectif est de présenter un dossier de groupe unifié qui respire la stabilité et la prévoyance.

Le document central de votre dossier, au-delà des finances personnelles de chacun, sera la convention d’indivision elle-même. Comme le souligne Jean-Benoît Turcotti, porte-parole de Desjardins, une convention doit impérativement prévoir la gestion courante, un budget annuel et, surtout, des fonds de prévoyance et d’opérations. La banque veut voir que vous avez anticipé les problèmes de défaut de paiement, de travaux imprévus et de gestion quotidienne. Une convention « blindée » est votre meilleur argument.

Ensuite, rassemblez les preuves de la stabilité de chaque indivisaire : preuves d’emploi stable, bons dossiers de crédit, et bien sûr, la preuve que chacun dispose de la mise de fonds de 20%. Mettre en avant la solidité financière collective est essentiel. Présenter un budget annuel prévisionnel pour l’immeuble, incluant taxes, assurances, entretien et contributions au fonds de réserve, démontrera votre sérieux et votre capacité à gérer le bien de manière professionnelle. En somme, vous devez vous présenter non pas comme une collection d’individus, mais comme une entité de gestion cohérente et responsable.

Checklist pour un dossier de financement collectif gagnant

  1. Présenter un ‘Dossier de Groupe’ unifié mettant en avant la solidité financière collective des indivisaires.
  2. Fournir une convention d’indivision blindée avec fonds de prévoyance et clauses de défaut claires.
  3. Démontrer la stabilité professionnelle de chaque copropriétaire avec preuves d’emploi.
  4. Préparer un budget annuel détaillé incluant taxes, entretien et fonds de réserve.
  5. Obtenir une pré-approbation auprès de Desjardins ou BNC, seules institutions offrant l’hypothèque croisée.

Maintenant que votre plan est solide, il est crucial de ne jamais perdre de vue les éléments qui constituent un dossier de financement convaincant pour la banque.

En suivant cette approche structurée, vous transformez votre demande de prêt en une proposition d’affaires. Vous ne demandez pas simplement un prêt, vous démontrez que vous et vos partenaires êtes des gestionnaires fiables pour l’actif que la banque s’apprête à financer. Pour mettre en pratique ces conseils, l’étape suivante consiste à contacter un notaire spécialisé en indivision pour rédiger une convention préliminaire et à approcher Desjardins ou la BNC avec un dossier de groupe complet.

Rédigé par Marc-André Tremblay, Courtier hypothécaire agréé avec 15 ans d'expérience, spécialisé en financement créatif et dossiers complexes. Ancien directeur de comptes majeurs dans une grande institution financière québécoise, il maîtrise les rouages de la SCHL et les stratégies d'investissement multilogement.